Stratégie et gestion de production

Les choix stratégiques en production
- le choix technologique : contrairement à la fonction finance ou marketing où il est parfois facile de revenir sur certaines décisions, ce n’est pas le cas dans la production. Il y a donc un risque de laisser ce genre de décisions à de jeunes ingénieurs.
- l’intégration avec les clients et les fournisseurs : le maintien d’importants stocks régulateurs coûte cher et sert souvent à masquer des erreurs de management. L’adoption de normes de qualité communes et de programmes de qualité totale, ou des bureaux d’études travaillant en collaboration afin de simplifier la fabrication d’un produit sont des exemples d’alliances possibles entre fournisseurs et fabricants.
- déterminer le type de flexibilité : une standardisation du produit fini est aujourd’hui quasiment impossible, et la systématisation et la simplification sont en conséquence difficiles à réaliser. La flexibilité est devenu une notion-clé de la production mais elle reste vague.
Un changement de la fonction de production
Il existe quatre types d’input dans la production : la main d’oeuvre directe, les biens d’équipement, les matières premières et les composants, l’information. Dans les unités de production modernes, la main d’oeuvre représente souvent la plus petite part. Dans les usines de montage de biens électroniques produits en masse comme les micro-ordinateurs, le coût de la main-d’oeuvre peut tomber en dessous de 1% du coût total du produit. Si au cours des décennies précédentes, le directeur de production était avant tout un manager de main-d’oeuvre directe, de nos jours, il doit devenir un manager des flux de matières premières (part la plus importante), un manager de système et un manager de main d’oeuvre indirecte. Il s’ensuit que les techniques traditionnelles fondées sur l’incitation du personnel à travailler plus et mieux sont vouées à l’échec.
L'introduction des technologies de l'information a révélé une nouvelle représentation du processus de production. Elle nécessite un dépassement de la logique taylorienne, monoproduit, séquentielle, et fondée sur les économies d'échelle. L'enseignement de la gestion de la production en France reste très embryonnaire, ce qui freine considérablement la diffusion de ces techniques de gestion ou de leur utilisation à bon escient.